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Qu’est-ce que l’acétate de médroxyprogestérone (DMPA) ?

L’acétate de médroxyprogestérone (DMPA) est un contraceptif progestatif injectable largement prescrit, utilisé chaque année par 74 millions de femmes dans le monde. Ce contraceptif est particulièrement apprécié pour son efficacité élevée et sa simplicité d’administration. Le DMPA est administré sous forme d’injection intramusculaire (150 mg/ml) ou sous-cutanée (104 mg/0,65 ml) tous les trois mois.

Son utilisation varie considérablement selon les pays : 1,8 % des femmes âgées de 15 à 49 ans dans les pays à revenu élevé l’utilisent, contre 8,7 % dans les pays à faible revenu. Peu coûteux, il est particulièrement répandu dans les pays ayant une politique de planification familiale forte, notamment en Asie du Sud-Est, où 13 % des femmes y ont recours, soit environ 22 millions d’utilisatrices par an.

Répartition de l’utilisation du DMPA dans le monde

  • Indonésie : 25 % des femmes (17 millions d’utilisatrices, premier pays consommateur)
  • Myanmar : 20 % des femmes (2,5 millions)
  • Thaïlande : 5 à 10 % des femmes (1,5 à 2 millions)
  • Cambodge : 300 000 femmes
  • Laos : 200 000 femmes
  • Philippines : 3,3 % des femmes (900 000)
  • Malaisie : 1 % des femmes (300 000)
  • Afrique :
    • Malawi : 33,6 % des femmes (1,1 million)
    • Éthiopie : 21 % des femmes (4,6 millions)
    • Afrique du Sud : 23,4 % des femmes (3,6 millions)
  • Australie : 1 % des femmes (2015)
  • États-Unis : 25,4 % des femmes âgées de 15 à 44 ans ont déjà utilisé le DMPA au moins une fois dans leur vie, avec 2,6 % d’utilisatrices annuelles (1,7 million de femmes).

Effets secondaires et risques du DMPA

Bien que le DMPA soit une contraception efficace et largement utilisée, il présente des effets secondaires notables, parfois graves :

  • Prise de poids
  • Troubles menstruels
  • Modifications de l’humeur
  • Ostéoporose
  • Risque accru de thrombose artério-veineuse

Le risque de méningiome associé au DMPA

En plus de ces effets secondaires bien documentés, le risque de méningiome a été mis en évidence par plusieurs publications scientifiques internationales. Ce risque avait déjà été observé avec d’autres médicaments dérivés de la progestérone. Désormais, le DMPA est également sous surveillance médicale en raison de cette nouvelle préoccupation.

Conclusion

L’acétate de médroxyprogestérone est un contraceptif largement utilisé dans le monde, notamment en Asie et en Afrique. Cependant, ses effets secondaires, et en particulier son lien potentiel avec le méningiome, soulèvent des questions importantes en matière de santé publique. Il est essentiel de poursuivre la recherche et d’informer les patientes et les professionnels de santé sur ces risques afin de garantir une utilisation sécurisée du DMPA.

Source: https://www.frontiersin.org/journals/global-womens-health/articles/10.3389/fgwh.2025.1470539/full#B1

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