Qu’est ce qu’un anévrisme ?

Un anévrisme est une malformation artérielle, qui naît au niveau d’une zone de fragilité de la paroi, entrainant une dilatation appelée “sac anévrismal”, dans lequel le sang circule et qui peut se rompre.

Photographie opératoire d’un anévrisme cérébral.

Quels sont les facteurs de risques ?

Il existe certains facteurs prédisposants reconnus comme l’hypertension artérielle, le tabagisme actif, l’alcoolisme.

Certaines maladies rares comme la polykystose familiale favorisent la survenue d’anévrismes.

Il existe de rares anévrismes familiaux.

 

Fréquence et risque de saignement

Son incidence est 2% de la population générale avec un risque de saignement estimé inférieur à 1%/an.

 

Comment se manifeste un anévrisme ?

Un anévrisme se manifeste le plus souvent par sa rupture qui entraine une hémorragie méningée, c’est à dire la diffusion de sang dans les espaces sous archanoidiens situés autour du cerveau et qui sont occupés par le liquide céphalo-rachidien. Parfois la rupture entraine également un saignement à l’intérieur du cerveau entrainant la formation d’un hématome intra-cérébral. Il s’agit d’une pathologie grave en cas de rupture qui nécessite une prise en charge pluridisciplinaire spécialisée urgente associant un neurochirurgien, un neuro-radiologue interventionnel et une équipe de neuro-réanimation. Le pronostic est grave et l’issue incertaine.

Plus rarement, un anévryme peut se manifester par la compression qu’il exerce sur des structures adjacentes comme les nerfs responsables de la mobilité de l’oeil. Il entraine alors une vision double.

Enfin, les anévrismes sont, aujourd’hui, souvent découverts de manière fortuite du fait de la multiplication des examens d’imagerie cérébrale tels que le scanner et l’IRM. Dans ce cas se pose la question du traitement ou non. Cela depend d’un certain nombre de facteurs comme :

  • L’age du patient,
  • le risque de saignement qui lui même dépend de, la taille de l’anévrisme, sa localisation, sa forme et les facteurs de risque associés,
  • Le risque du traitement.

Le traitement d’un anévrisme non rompu est discuté lors d’une reunion pluridisciplinaire qui rassemble neurochirurgiens et neuroradiologues interventionnels.

 

Comment traite t’on un anévrisme ?

Les deux modalités thérapeutiques sont la microchirurgie et l’embolisation.
Dans les cas complexes tel qu’un anévrisme géant, une procédure combinée chirurgicale avec clipping et/ou bypass et traitement endovasculaire peut être proposée pour réduire les risques et optimiser le résultat thérapeutique.

Le pronostic est très bon dans la grande majorité des cas en cas de traitement préventif à froid, avant une rupture, alors qu’il est grave voir très grave en cas de rupture du fait des conséquences du saignement. C’est la raison pour laquelle le risque de rupture doit être évalué avec attention et qu’au delà d’une certaine taille ou en cas de forme irrégulière, on préfère le plus souvent traiter l’anévrisme préventivement avant qu’il ne se rompe.

Traitement par coils (Image de gauche). Traitement par clip (Image de droite). Le clip est appliqué sur le collet de l’anévrisme.

 

Pour plus d’informations :

Société française de neuroradiologie