Les Symptômes

Les principales pathologies traitées

Les Symptômes

Les adénomes hypophysaires sont souvent découverts de manière fortuite, à l’occasion d’une imagerie cérébrale (Scanner ou IRM) faite pour une autre raison.

Lorsqu’ils sont responsables de signes cliniques, les adénomes hypophysaires peuvent entrainer 3 grands types de symptômes en fonction de leur caractère sécrétant et de leur taille.

  1. Symptômes liés à une sécrétion excessive d’une hormone par la tumeur

Ces symptômes ne se rencontrent que si l’adénome est sécrétant.

  • Maladie de Cushing, secondaire à une hypersécrétion d’ACTH par l’adénome (on parle d’adénome corticotrope), stimulant la production surrénalienne de cortisol
  • Prise de poids à prédominance facio-tronculaire, Obésité
  • Visage arrondi et rouge (érythrose faciale)
  • Bosse au niveau de la nuque (« Buffalo Neck »)
  • Hyperpilosité (Hirsutisme)
  • Vergetures
  • Fragilité cutanée
  • Fatigabilité musculaire notamment aux membres inférieurs, responsable d’une difficulté à se lever, à monter les escaliers
  • Hypertension artérielle
  • Diabète
  • Parfois irritabilité, troubles de l’humeur, troubles psychiatriques.
  • Acromégalie, secondaire à une hypersécrétion d’hormone de croissance par l’adénome (on parle d’adénome somatotrope)
  • Épaississement progressif du visage et des extrémités (pieds/mains)
  • Épaississement des tissus mous
  • Croissance excessive de la mandibule (prognatisme)
  • Écartement des dents, malocclusion de la mâchoire
  • Hypersudation
  • Ronflement, syndrome d’apnée du sommeil
  • Douleurs articulaires, syndrome du canal carpien, de douleurs articulaires,
  • Hypertension artérielle
  • Diabète
  • Hypersécrétion de prolactine par l’adénome (on parle d’adénome lactotrope ou encore de prolactinome)
  • Disparition des règles (aménorrhée secondaire)
  • Écoulement laiteux au niveau des seins (galactorrhée)
  • Troubles sexuels (baisse de la libido)
  • Hyperthyroïdie centrale secondaire à une hypersécrétion de TSH par l’adénome. Il s’agit d’une situation très rare (on parle d’adénome thyréotrope).
  1. Symptômes liés à la compression exercée par la tumeur sur les structures avoisinantes 

Ces symptômes peuvent se voir dans tous les types d’adénomes, à la condition que celui-ci soit suffisamment volumineux.

  • Troubles visuels liés à la compression du chiasma optique situé au-dessus de l’hypophyse.
  • Réduction du champ visuel
  • Baisse de l’acuité visuelle (qualité de vision moins nette)
  • Céphalées (maux de tête)

Symptômes liés à la compression des nerfs qui cheminent le long de l’hypophyse dans le sinus caverneux et qui contrôlent les mouvements des yeux. Ces symptômes sont rares dans les adénomes hypophysaires et signent le plus souvent une nécrose brutale et/ou un saignement dans tumeur.

  • Vision double (diplopie)
  • Chute de la paupière (ptosis)
  1. Symptômes liés à la compression exercée par la tumeur sur la glande hypophysaire saine

Cette compression peut entrainer une sécrétion insuffisante des hormones sécrétées normalement par l’hypophyse.

Une réduction ou un défaut de sécrétion des hormones sécrétées normalement par la partie antérieure de l’hypophyse (hypopituitarisme) se traduit lorsqu’il est global par une fatigue, une pâleur, des troubles sexuels, une peau fine.

Le déficit en cortisol (insuffisance corticotrope) est le plus dangereux car il s’associe à un risque vital lorsqu’il est profond. Il entraîne asthénie, hypotension artérielle et troubles digestifs en cas de décompensation.

Le déficit en hormone thyroïdienne (insuffisance thyréotrope) peut entrainer une pâleur, une prise de poids, une constipation et des troubles de l’humeur (dépression).

Le déficit en hormones sexuelles (insuffisance gonadotrope) est lié à un défaut de production des hormones qui stimulent la production d’hormone sexuelle par les ovaires et les testicules. Il peut entrainer des signes d’hypogonadisme (absence de puberté, aménorrhée, baisse de la libido, impuissance, infertilité)

Le déficit en hormone de croissance (insuffisance somatotrope) chez l’enfant peut entrainer un retard de croissance.

Devant ces symptômes, l’analyse clinique permet d’orienter vers une pathologie hypophysaire et en cas de suspicion, un bilan hormonal sera réalisé en priorité. Lorsque cette suspicion est confirmée, l’examen radiologique de référence est l’IRM hypophysaire.